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Les politiques européennes de santé publique – Webinaire le mardi 15 décembre 2020, 15.30 – 16.30

Les politiques européennes de santé publique – Webinaire le mardi 15 décembre 2020, 15.30 – 16.30

La santé constitue un défi politique à l’échelon des pays et de l’Union Européenne. Plus que jamais, l’actualité questionne les fondements et les modèles de nos politiques de santé publique, jusqu’au concept de santé lui-même. C’est pourquoi nous avons invité Luis Saboga-Nunes, Président de la section Promotion de la santé de l’EUPHA, à venir nous éclairer sur ces enjeux.

Ce webinaire sera l’occasion de faire le point sur les politiques européennes en promotion de la santé et de décrire les modèles qui les sous-tendent. Il explorera les fondements des politiques publiques et les évolutions nécessaires pour améliorer réellement et efficacement la santé des populations et l’équité en santé. Face à la complexité des enjeux de santé, qui requièrent une approche complexe et intersectorielle, il explorera les enjeux et perspectives des politiques promotrices de santé et leurs conditions de mise en œuvre. Quels sont les différents défis à relever pour le futur, plus spécifiquement au niveau de l’Union Européenne ?

Lien de connexion au webinaire : https://bit.ly/politiques-PS

Plus d’informations sur la page dédiée du webinaire : https://bit.ly/politiquesantepublique

 

Publié par Didier dans Actualités
Vers le plan « 1000 premiers jours » : pour une approche intégrant les enjeux de santé publique, d’intersectorialité et de participation

Vers le plan « 1000 premiers jours » : pour une approche intégrant les enjeux de santé publique, d’intersectorialité et de participation

La Chaire UNESCO ÉducationS & Santé est co-signataire d’un courrier au Ministre des Solidarités et de la Santé et de son Secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles concernant le rapport « 1000 premiers jours » élaboré par une commission d’experts présidée par le neuropédiatre Boris Cyrulnik.

Fruit de la réflexion collective de pédiatres, médecins de PMI et acteurs de santé publique, ce courrier rappelle l’importance de problématiques fondamentales de santé publique (causes de morbimortalité, lutte contre les inégalités sociales de santé, maltraitance, exposition aux toxiques, alimentation…). Il rappelle le rôle central joué par la Protection Maternelle et Infantile et la nécessité de développer ses moyens d’action. Il insiste enfin sur l’importance d’une concertation plus large des professionnels de la petite enfance et de représentants des familles, afin d’enrichir ce rapport des perspectives de la santé publique et de la promotion de la santé, nécessairement intersectorielles.

Lire le courrier et la contribution de la plateforme « Assurer l’avenir de la PMI »

A la suite de ce courrier, une visioconférence a été organisée le mercredi 2 décembre entre les organisations signataires et le Cabinet du Secrétaire d’Etat. Le cabinet a pris note des points soulevés et a invité les signataires à formuler des propositions.

Signataires du courrier : Société Française de Santé Publique, Groupe de Pédiatrie Générale sociale et environnementale (GPGse) de la SFPPre, la Société Française de Pédiatrie (SFP), le Conseil National Professionnel de Pédiatrie (CNPP), la Société Française de Pédiatrie Médico-Légale (SFPML), la Chaire UNESCO « Educations & Santé », la Société Francophone de Santé et Environnement (SFSE), le Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI) et la Collégiale de Pédiatrie d’Ile de France.

Publié par Didier dans Actualités
Pourquoi il faut éduquer les jeunes face au marketing du tabac

Pourquoi il faut éduquer les jeunes face au marketing du tabac

Article intégral publié le 1 juillet 2020 dans The Conversation          

Si les niveaux de consommation des adolescents français sont en baisse ces dernières années, ils restent au-dessus de la moyenne des autres pays européens. Plus inquiétant encore, les inégalités sociales relatives au tabagisme s’installent dès le plus jeune âge dans notre pays. Sachant que 90 % des fumeurs ont commencé avant l’âge de 18 ans, l’enjeu premier est bien de développer la capacité des jeunes à garder leur liberté vis-à-vis de ce produit.

Face à l’extrême agilité des stratégies déployés par l’industrie du tabac, il s’avère crucial de développer les capacités des jeunes à identifier et résister aux différentes influences. Ces stratégies font appel à une variété de canaux, sont extrêmement dynamiques et s’adaptent constamment aux contextes. Outre la démarche consistant à surfer sur la défiance actuelle vis-à-vis des données scientifiques, une autre stratégie est particulièrement efficace : il s’agit de faire du tabac un enjeu moral et de l’action publique en matière de santé un hygiénisme moralisateur, une chasse aux « bons vivants », une atteinte à l’art de vivre à la française… Cette confusion détourne de l’enjeu principal, celui des pressions qui influencent ces choix, en particulier des modalités d’emprise sur les adolescents.

Vis-à-vis de produits addictifs comme le tabac, les jeunes sont particulièrement vulnérables :

  • au plan neurobiologique, puisque le cerveau est encore en pleine phase de développement (la maturation du système nerveux se termine après 20 ans chez les humains)
  • au plan psychologique (c’est une phase de transition majeure qui génère des défis en termes de construction de l’identité)
  • sur le plan social : s’intégrer aux groupes sociaux, exister vis-à-vis des pairs constituent des enjeux majeurs à cette période et les comportements qui affectent directement la santé sont des vecteurs d’intégration.

Du fait de cette triple vulnérabilité et des enjeux majeurs pour la prévention de l’entrée dans la consommation de tabac, il s’avère crucial de renforcer à la fois la protection et l’éducation pendant cette période spécifique que constitue l’adolescence. Cela implique à la fois un écosystème de vie qui protège les jeunes et une éducation critique qui leur permette de mettre à distance les pressions de toutes sortes, notamment celles liées aux intérêts commerciaux.

Si beaucoup a été fait ces dernières années en matière de protection (interdiction de la vente aux mineurs, régulation de la publicité, interdiction de fumer dans les lieux publics, instauration du paquet neutre…), il reste beaucoup à faire en matière éducative face aux stratégies d’influence.

Conjointement à celui de la famille et des clubs sportifs et culturels, les établissements scolaires ont ici un rôle clé à jouer, en cohérence avec leur mission première : mettre en œuvre des activités permettant aux élèves de disposer des compétences lui permettant de conserver sa liberté, c’est-à-dire d’être capable de faire des choix éclairés. Il s’agit de permettre aux élèves de s’approprier les moyens de construire leur propre liberté comme personne et comme citoyen.

Des études ont été conduites quant aux approches les plus efficaces pour parvenir à développer chez les jeunes ces capacités de résistance à l’emprise. Plusieurs ont montré leur efficacité en termes de prévention des consommations de substances psychoactives. Dans tous les cas, il s’agit de développer la capacité d’action des établissements scolaires via la formation, l’accompagnement et la mise à disposition d’outils adaptés.

De réels progrès ont été réalisés en matière de politiques publiques comme d’engagement citoyen. Il s’agit maintenant de renforcer les dispositifs existants, d’amplifier ceux qui visent à prévenir l’entrée des adolescents dans le tabagisme et de mettre en cohérence les différentes approches dans une perspective de promotion de la santé. L’enjeu est d’arriver à une première génération sans tabac à l’horizon 2032, c’est l’un des objectifs phares du Programme national de lutte contre le tabac 2018-2022 : décideurs, politiques, acteurs de santé publique et société civile doivent résolument s’y employer. Libérer les jeunes de l’influence de l’industrie du tabac est un prérequis à toute évolution favorable en matière de santé.

Lire l’article intégral

Publié par Didier dans Actualités