Politiques

Un rapport scientifique pour demander à l’Europe de rendre obligatoire le Nutri-score

Un rapport scientifique pour demander à l’Europe de rendre obligatoire le Nutri-score

Un groupe de 316 scientifiques et professionnels de santé publie un rapport scientifique expliquant « Pourquoi la Commission européenne doit choisir le logo nutritionnel Nutri-Score – un véritable outil de santé publique s’appuyant sur des preuves scientifiques rigoureuses – comme le logo nutritionnel unique et obligatoire pour l’Europe”

 La Chaire UNESCO Éducations & Santé soutient cette initiative et est signataire de ce rapport.

Extraits du communiqué de Presse, publié le 11 mai 2023

Dans le cadre de sa stratégie “Farm to fork “, la Commission européenne s’est engagée en 2021, à proposer un logo d’information nutritionnelle destiné à être apposé de façon obligatoire sur la face avant des emballages des aliments à l’échelle de l’UE d’ici 2023. Depuis cette annonce, de puissants lobbys se sont fortement mobilisés pour empêcher que le Nutri-Score ne soit choisi comme logo unique et obligatoire pour l’Europe, ou à défaut en retarder l’adoption, ou encore proposer un logo alternatif notoirement inutile pour les consommateurs et la santé publique.

Bien que ce lobbying s’appuie sur des arguments absurdes et malhonnêtes et de nombreuses “fake news”, il semble avoir été suffisamment efficace pour amener la Commission européenne à ne pas tenir ses engagements par rapport aux dates qu’elle avait initialement annoncé pour sa prise de décision concernant l’évolution de la réglementation européenne concernant l’étiquetage nutritionnel des aliments.

Compte-tenu du retard actuel, voire de l’absence de prise d’une décision permettant l’adoption d’un logo nutritionnel obligatoire efficace sur la face avant des emballages des aliments au niveau de l’Union européenne ou encore le risqué d’adoption d’un étiquetage nutritionnel non fondé sur des preuves scientifiques, 316 scientifiques et professionnels de santé travaillant dans les domaines de la nutrition, l’obésité, la santé publique, la médecine préventive, l’endocrinologie, la cancérologie, la cardiologie, la pédiatrie, la psychologie, le droit européen et le marketing social, réunis dans le cadre du « Groupe de scientifiques et de professionnels de la santé européens soutenant Nutri-Score », se sont mobilisés pour faire entendre leur voix dans le débat actuel. Dans cette finalité, ils publient aujourd’hui un rapport scientifique de 61 pages (comprenant 105 références bibliographiques) : « Pourquoi la Commission européenne doit choisir le logo nutritionnel Nutri-Score – un outil de santé publique reposant sur des preuves scientifiques rigoureuses – comme le logo nutritionnel harmonisé et obligatoire pour l’Europe » mettant en lumière des arguments très forts en faveur du choix du Nutri-Score :

  1. les très nombreuses études scientifiques réalisées au cours des dernières années dans une vingtaine de pays qui, d’une part, valident l’algorithme qui sous-tend le calcul du Nutri-Score (notamment des études de cohortes impliquant plus de 500 000 sujets avec un suivi à long terme) et d’autre part, démontrent son efficacité pour aider les consommateurs à orienter leur choix vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle et donc plus favorables à leur santé (au travers d’études réalisées dans des supermarchés virtuels, des magasins expérimentaux et des supermarchés réels). Plus d’une centaine d’études ont été publiées depuis 2014 dans des revues internationales à comité de lecture démontrant l’intérêt du Nutri-Score, en particulier pour les populations défavorisées, ainsi que sa supériorité en termes de performances par rapport aux autres logos,
  2. la récente mise à jour de l’algorithme du Nutri-Score par un comité scientifique composé d’experts européens indépendants qui a permis de corriger certaines de ses “limites” identifiées depuis sa mise en place et ainsi améliorer encore plus sa cohérence avec les recommandations nutritionnelles actuelles de santé publique,
  3. les conclusions du rapport du Centre commun de recherche européen (JRC) de la CE publié en septembre 2022 qui conclut clairement que les consommateurs, y compris ceux à faibles revenus, préfèrent les logos simples, colorés et évaluatifs (comme Nutri-Score) par rapport aux logos monochromes non évaluatifs plus complexes (comme Nutrinform),
  4. les résultats de la consultation publique lancée par la CE entre décembre 2021 et mars 2022 qui ont montré que la majorité des organisations de consommateurs et ONGs, les citoyens, les institutions de recherche et d’éducation et les autorités de santé publique soutiennent massivement un logo nutritionnel qui fournit des informations graduelles sur la qualité nutritionnelle globale des aliments (ce qui correspond totalement aux caractéristiques du Nutri-Score),
  5. le soutien de nombreuses associations scientifiques et sociétés savantes européennes – notamment l’European Public Health Association (EUPHA), l’European Childhood Obesity Group (ECOG), l’European Heart Network (EHN), ), l’European Academy of Paediatrics, United European Gastroenterology,…- des associations de consommateurs (en particulier le bureau européen des Unions de Consommateurs -BEUC- regroupant 46 organisations de consommateurs indépendantes de 32 pays européens) et des ONG telles que FoodWatch (présent dans différents pays européens),
  6. son adoption formelle et sa mise en œuvre dans 7 pays européens à ce jour (France, Belgique, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Luxembourg et Suisse) qui ont permis de démontrer la faisabilité de son déploiement, le soutien fort des consommateurs qui l’utilisent largement et son impact sur les ventes des aliments dans les supermarchés conforme à ses objectifs.

Le rapport publié ce jour fournit également des réponses scientifiques à des questions qui peuvent être légitimement posées concernant Nutri-Score, mais qui sont souvent utilisées de façon malhonnête et surexploitées par les lobbys pour essayer de discréditer Nutri-Score:

  • pourquoi il ne prend pas en compte l’ultra-transformation des aliments;
  • pourquoi il est calculé par 100 g/100 ml et non par portion;
  • pourquoi il n’inclut pas tous les éléments nutritionnels et composants alimentaires d’intérêt;
  • pourquoi il ne se substitue pas aux recommandations générales en matière de nutrition et de santé publique;
  • pourquoi il ne constitue pas une attaque contre les aliments traditionnels et ne pénalise pas les produits AOP et IGP;
  • pourquoi il n’est pas une menace pour le régime méditerranéen;
  • pourquoi le système de batteries Nutrinform n’est pas une alternative légitime.

Ce rapport très complet, rédigé et soutenu par de très nombreux scientifiques et professionnels de santé académiques a pour objectif de rappeler aux autorités européennes que leur décision de mettre en place un logo nutritionnel obligatoire pour l’Europe doit être basée sur la science et la santé publique et qu’ils ne doivent en aucun cas céder aux pressions des lobbys qui ne défendent que des intérêts économiques ! C’est pourquoi les scientifiques et professionnels de santé européens à l’origine de ce rapport (et le comité de soutien compose d’experts internationaux travaillant dans ce domaine) demandent à la Commission de proposer, dans les plus brefs délais, une législation pour adopter un étiquetage nutritionnel interprétatif obligatoire à l’échelle de l’UE qui soit basé sur la science, comme c’est le cas du Nutri-Score. Il est clair que l’adoption du Nutri-Score en Europe contribuera à aider les consommateurs européens à tendre vers des choix alimentaires plus favorables sur le plan nutritionnel et à réduire leur risque de développer des maladies chroniques liées à la nutrition, telles que l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypertension, les cancers… qui constituent des problèmes de santé publique ayant un coût humain, social et économique majeur dans toute l’Europe.

Il est évident que l’affichage obligatoire d’un logo nutritionnel, comme Nutri-Score, sur la face avant des emballages de tous les aliments ne résoudra pas à lui seul tous les problèmes liés à la nutrition, mais cette mesure contribuera à améliorer les apports alimentaires et le statut nutritionnel de la population (comme cela a été scientifiquement démontré par de nombreux travaux). Même si Nutri-Score est fondé sur des bases et des preuves scientifiques solides, il n’est qu’un élément d’une politique nutritionnelle de santé publique efficace. Mais cette mesure simple est importante pour aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus favorables à leur santé au moment de leur acte d’achat tout en poussant les industriels à améliorer la qualité nutritionnelle des produits qu’ils fabriquent. 

Pour télécharger :

Publié par Didier dans Actualités
Efficacité économique des politiques de prévention et de promotion de la sante : lire le rapport « le vieillissement de la population sonnera-t-il le glas de l’état providence ? »

Efficacité économique des politiques de prévention et de promotion de la sante : lire le rapport « le vieillissement de la population sonnera-t-il le glas de l’état providence ? »

Dans un rapport solidement étayé intitulé « Will population ageing spell the end of the welfare state? », Jonathan Cylus, Charles Normand et Josep Figueras de l’European Observatory on Health Systems and Policies montrent que le vieillissement de la population ne conduira pas à une déstabilisation massive de nos systèmes de protection sociale. Plus encore, ils montrent que les politiques de promotion de la santé et de prévention qui ont une valeur intrinsèque en soi, comme celles qui préviennent ou retardent la dépendance aux soins, contribueront aussi indirectement (grâce à l’amélioration de la santé et des capacités fonctionnelles) à l’équilibre des systèmes.

Les interventions de prévention visant à créer les conditions du bien vieillir ont en effet montré à la fois leur efficacité sur la santé des personnes (capacité physique, prévention des chutes, hypertension, diminutions des hospitalisations et des réhospitalisation, bien-être psychique, limitation du déclin cognitif, qualité de vie, sommeil, douleur, isolement social, …) et une efficacité économique attestée par les analyses coût/efficacité. Relever le défi du bien vieillir passe par le développement des politiques de promotion de la santé, y compris du fait de leur efficacité économique.

Lire le rapport : https://apps.who.int/iris/handle/10665/331978

Pour en savoir plus sur les études concernant l’efficacité économique de la promotion de la santé, le rapport « Using economic evidence to help make the case for investing in health promotion and disease prevention » offre un panorama plus large des données disponibles https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/331981/Policy-brief-2-1997-8073-2018-eng.pdf?sequence=5&isAllowed=y

Publié par Didier dans Actualités
Lettre ouverte d’associations européennes de santé publique et de consommateurs à la CE pour défendre le futur logo nutritionnel pour l’Europe

Lettre ouverte d’associations européennes de santé publique et de consommateurs à la CE pour défendre le futur logo nutritionnel pour l’Europe

Des associations européennes de santé publique et de consommateurs[1] ont écrit le 19 décembre 2022 à Frans Timmermans (Executive Vice-President for the European Green Deal), et aux commissaires Kyriakides (DG Santé) and Wojciechowski (DG Agri) de la CE pour leur faire part de leur inquiétude par rapport à la révision de la législation européenne concernant la mise en place d’un logo nutritionnel en face avant des aliments. Ils regrettent également que le débat européen actuel soit de plus en plus polarisé et moins fondé sur l’existence de preuves scientifiques et sur des préoccupations de santé publique.

Dans cette lettre, le BEUC, l’EHN et l’EPHA rappellent les critères clés pour que le futur logo nutritionnel de l’UE puisse répondre aux besoins des consommateurs et les orienter vers des choix plus sains, à savoir :

  • être obligatoire ;
  • être fondé sur des preuves scientifiques solides, issue de la recherche indépendante ;
  • fournir des informations nutritionnelles simplifiées à l’aide d’éléments interprétatifs à codes couleurs ;
  • être basé sur des références standards uniformes (100 g ou 100 ml) ;
  • permettre de comparer les produits en fonction de leur composition en nutriments dont la consommation en excès est délétère (acides gras saturés, sucre, sel) ;
  • être perçu comme un outil complémentaire à l’éducation des consommateurs et aux recommandations alimentaires génériques.

Dans la mesure du possible, il doit être testé en conditions réelles dans des supermarchés, et en particulier par rapport aux consommateurs appartenant aux groupes socioéconomiques les plus défavorisés qui sont les plus exposés au surpoids et d’obésité.

Les signataires de la lettre rappellent qu’il existe de nombreuses preuves scientifiques démontrant que les logos interprétatifs à codes couleur sont les plus efficaces pour aider les consommateurs à comprendre et à comparer facilement la valeur nutritionnelle des produits alimentaires, en particulier pour les consommateurs de plus faibles niveaux socioéconomiques. Ils citent le rapport du Joint Research Center de la CE (publié en 2022) qui a conclu que « les logos nutritionnels interprétatifs les plus simples, utilisant des codes-couleurs semblent les mieux adaptés pour répondre aux besoins d’information des consommateurs au moment de leur acte d’achat ».

L’ensemble de ces critères sont réunis par Nutri-Score, logo interprétatif dont le format graphique repose sur un code-couleur. Le calcul de son algorithme est basé sur des quantités de référence standard (100 g ou 100 ml) et permet de comparer les produits en fonction de leurs teneurs en nutriments à limiter (acides gras saturés/sucre/sel). Enfin, Nutri-Score repose sur des bases scientifiques robustes et solides avec plus de 70 études scientifiques, publiées par des chercheurs académiques indépendants dans des revues scientifiques à Comité de lecture. Ces études ont confirmé la validité du système de profilage nutritionnel qui sous-tend son algorithme de calcul et ont mis en évidence, dans de nombreux pays, l’efficacité de son format graphique. Ces études ont montré que Nutri-Score était particulièrement efficace dans les groupes à risque (populations défavorisées, étudiants, sujets atteints de maladies chroniques). 

Télécharger la lettre

Lire l’information sur le blog de Nutriscore


[1] l’European Heart Network « EHN », l’European Public Health Alliance « EPHA » et le Bureau européen des unions de consommateurs « BEUC ». L’EPHA regroupe 89 organisations impliquées dans le domaine de la Santé Publique dans 21 pays européens; EHN, 28 associations et fondations nationales dédiées aux maladies cardiovasculaires; et le BEUC, 46 associations de consommateurs indépendantes.

Publié par Didier dans Actualités
24e conférence mondiale de l’UIPES/IUHPE – Publication de la déclaration de Tiohtià:ke et mise en ligne des sessions

24e conférence mondiale de l’UIPES/IUHPE – Publication de la déclaration de Tiohtià:ke et mise en ligne des sessions

La 24e conférence mondiale de l’Union internationale de Promotion de la Santé et d’Éducation pour la Santé (UIPES) s’est tenue du 15 au 19 mai 2022 sur le thème « Promouvoir des politiques pour la santé, le bien-être et l’équité ».

Cette 24e conférence mondiale avait pour but de faire le point sur les stratégies et actions qui peuvent être menées pour accorder les politiques avec des objectifs de santé, de bien-être et d’équité. Elle a constitué une occasion unique pour les chercheurs, les praticiens de la santé, les décideurs et d’autres secteurs essentiels à la santé de la population d’échanger des connaissances et de partager des expériences sur les progrès accomplis et les défis à relever en vue de mieux harmoniser les politiques de promotion de la santé, de l’équité et du bien-être des populations.

L’UIPES vient de publier la déclaration de Tiohtià :ke, qui, à la suite des précédentes déclarations de Waiora et de Rotorua, exhorte les communautés de la promotion de la santé et d’autres communautés mondiales à faire une place aux voix et aux connaissances des peuples autochtones, afin d’agir de manière concertée pour promouvoir la santé de tous les peuples, de la planète et de toute vie, maintenant et pour les générations futures. Elle reconnait l’urgence d’agir sur les causes profondes des inégalités sociales et de santé, qui résident dans des relations d’exploitation, d’oppression partout dans le monde dans les sphères économique, politique, environnementale, sociale et culturelle, devenues insoutenables. Elle reconnait également que la planète et tous les êtres vivants sont étroitement liés et que les humains ont des responsabilités et des devoirs de protéger ces relations vitales.

Si vous n’avez pu assister à la 24e conférence ou si vous souhaitez réécouter les présentations et les échanges, les sessions plénières et sous-plénières viennent d’être mises en ligne par l’UIPES :

Ressources:

Publié par Didier dans Actualités
Nutriscore : un outil de santé publique validé par la science

Nutriscore : un outil de santé publique validé par la science

L’Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionelle (EREN) de l’Université Sorbonne Paris Nord a réalisé une vidéo expliquant en 2,45 minutes pourquoi et comment le NutriScore est un véritable outil de santé publique basé sur la science.

Dans le contexte actuel du débat européen sur la mise en place d’un étiquetage nutritionnel unique et obligatoire sur le devant des emballages pour tous les pays européens, il est important de souligner que le Nutri-Score est fondé sur une base scientifique solide et que la science doit être au cœur du débat pour choisir un étiquetage nutritionnel réellement utile pour les consommateurs.

Nutri-Score a fait l’objet de nombreuses études scientifiques publiées dans des revues internationales à comité de lecture (plus d’une soixantaine réalisées dans une trentaine de pays) qui ont validé le mode de calcul du Nutri-Score et démontré sa pertinence.

Vidéo en français
Vidéo avec sous-titres en anglais
Vidéo avec sous-titres en espagnol

Pour en savoir plus :

Publié par Didier dans Actualités
Publication : Guide de mise en œuvre de la déclaration de Yeonsu pour les villes apprenantes

Publication : Guide de mise en œuvre de la déclaration de Yeonsu pour les villes apprenantes

Construire des villes saintes et résilientes grâce à l’éducation à la santé tout au long de la vie

A l’issue de la 5e conférence internationale sur les villes apprenantes de l’UNESCO (ICLC 5) a été adoptée la déclaration de Yeonsu, affirmant l’engagement à construire des villes saines et résilientes grâce l’apprentissage tout au long de la vie. Avec plus de la moitié de l’humanité vivant dans des zones urbaines, les villes ont en effet un rôle crucial à jouer dans la promotion de l’éducation à la santé et le renforcement de la résilience.

Afin d’accompagner et soutenir concrètement les villes dans cette dynamique, l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) et la Chaire UNESCO « ÉducationS et Santé » collaborent pour l’élaboration d’une feuille de route pour la mise en œuvre de la Déclaration de Yeonsu.

>> Lire le guide de mise en œuvre de la déclaration de Yeonsu

Un guide concret pour les villes

Le guide vise à soutenir et outiller concrètement les villes apprenantes de l’UNESCO, les villes en santé et toutes les villes qui souhaitent mettre en œuvre une politique d’éducation à la santé tout au long de la vie.

Le guide se compose de 4 parties :

  • Toile de fonds pour la mise en œuvre de la déclaration
  • Le contenu d’une politique d’éducation à la santé tout au long de la vie
  • La mise en œuvre d’une politique d’éducation à la santé tout au long de la vie
  • Une boîte à outils pour les porteurs de projets

Le guide peut être utilisé de différentes manières en fonction du contexte, des moyens et des objectifs de chaque ville. Il n’est pas nécessaire de lire l’ensemble du guide dans l’ordre, et chacune des quatre parties du guide peut être utilisée séparément.

Une série de webinaires pour une feuille de route collaborative

Cette feuille de route se veut collaborative, et tous les membres du réseau des villes apprenantes de l’UNESCO, les participants à l’ICLC 5 et les partenaires sont invités à participer à sa co-création. Une série de trois webinaires a été programmée dans ce but, afin de discuter des différentes étapes de l’élaboration et la mise en œuvre de politiques pour construire un « parcours d’apprentissage de la santé pour tous ».

Tous les commentaires sur le guide de mise en œuvre sont les bienvenus tout au long de la série de webinaires et contribueront à la version finale et co-conçue de cette ressource pour les villes du monde entier.

Les webinaires se tiendront en anglais, français et espagnol.

Webinaire 1 : L’apprentissage tout au long de la vie pour la santé : conceptualiser, sensibiliser et développer des politiques – 1 juin 2022

Date : 1 juin 2022 13.00 – 14.30

Ce webinaire sera centré sur la conceptualisation, la sensibilisation et le développement de politiques en matière d’éducation à la santé au niveau local.L’éducation à la santé au niveau local sera conceptualisée de manière à pouvoir être adapté à chaque contexte urbain unique, et son rôle dans l’aide apportée aux villes pour atteindre les objectifs de développement durable sera souligné.

Cliquez ici pour en savoir plus sur ce webinaire.

Inscription

Webinaire 2 : L’apprentissage tout au long de la vie pour la santé – Espaces, institutions et acteurs : vers un parcours d’apprentissage de la santé pour tous

Date : 7 septembre 2022 13.00 – 14.30

Le webinaire examinera les moyens d’améliorer la qualité de la collaboration intersectorielle, par exemple en surmontant les obstacles à la communication entre les secteurs. D’autres points seront abordés, notamment l’expansion durable d’un « parcours d’apprentissage de la santé » et son importance pour la résilience des communautés.

En savoir plus sur ce webinaire

Inscription

Webinaire 3 – L’apprentissage tout au long de la vie pour la santé – Mise en œuvre de politiques durables et visibilité

Date : 16 novembre 2022 13.00 – 14.30

Ce dernier webinaire de la série sera centré sur les stratégies de mise en œuvre durable des politiques qui engagent toutes les parties prenantes au sein et au-delà des secteurs de l’éducation et de la santé. L’importance de la participation de la communauté locale – et de celle des groupes vulnérables en particulier – dans l’élaboration des politiques sera également abordée. Il sera également question des mécanismes de suivi et d’évaluation et de l’amélioration de la visibilité des politiques d’apprentissage tout au long de la vie pour la santé (LLLH).

En savoir plus sur ce webinaire

Inscription

Publié par Didier dans Actualités
L’apprentissage tout au long de la vie pour la santé – Webinaire 1/3 – Conceptualiser, sensibiliser et développer des politiques – 1er juin 2022

L’apprentissage tout au long de la vie pour la santé – Webinaire 1/3 – Conceptualiser, sensibiliser et développer des politiques – 1er juin 2022

Dans le cadre d’une série visant à élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre de la Déclaration de Yeonsu pour les villes apprenantes, adoptée en octobre 2021 lors de la cinquième Conférence internationale sur les villes apprenantes (ICLC 5), l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) et la Chaire UNESCO ÉducationS & Santé co-organisent un webinaire intitulé “L’apprentissage tout au long de la vie pour la santé : conceptualiser, sensibiliser et développer des politiques”. Premier d’une série de trois webinaires consacrée au thème suivant : « L’apprentissage tout au long de la vie au service de la santé : mettre en œuvre la Déclaration de Yeonsu pour les villes apprenantes », il examinera les moyens de conceptualiser l’apprentissage tout au long de la vie pour la santé (LLLH) afin qu’il puisse être adapté aux différents contextes urbains.

Il sensibilisera au rôle crucial des villes comme porteuses d’initiatives d’apprentissage tout au long de la vie pour la santé, notamment de promotion de la littératie en santé et de la citoyenneté pour la santé. En outre, le webinaire explorera les conditions de la mise en place de groupes de travail intersectoriels au niveau de la ville afin superviser les politiques de LLLH.

Plus spécifiquement, les axes thématiques suivants seront à l’ordre du jour :

  • axe thématique 1 : Conceptualiser l’apprentissage tout au long de la vie pour la santé afin de construire des politiques qui reconnaissent les contextes locaux et contribuent à la réalisation des Objectifs de développement durable ;
  • axe thématique 2 : Sensibiliser les villes et obtenir leur soutien privé et public afin de faciliter la promotion de l’apprentissage tout au long de la vie pour la santé, y compris l’éducation à la santé et la citoyenneté pour la santé ;
  • axe thématique 3 : Établir des groupes de travail intersectoriels pour initier et superviser le développement des politiques d’apprentissage tout au long de la vie pour la santé.

Date : mercredi, 1er juin 2022

Heure : 13 h 00-14 h 30 (CEST)

 : Zoom: https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_vKWMEMypReSeHt8HYgTuPw

Langue : anglais, français, espagnol.

Plus d’informations et inscriptions

À propos de la série de webinaires

Cette série de trois webinaires aboutira à une feuille de route finale co-créée pour la mise en œuvre de la Déclaration de Yeonsu pour les villes apprenantes. Les membres du Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO (GNLC) travailleront à l’élaboration de politiques d’apprentissage tout au long de la vie, d’inventaires d’initiatives et de plans d’action étape par étape pour construire un parcours d’apprentissage de la santé pour tous. Pour les villes et les partenaires au-delà du GNLC de l’UNESCO, les webinaires sont l’occasion de participer à un riche échange sur le développement de politiques et d’initiatives en matière de LLLH et d’explorer les divers processus de développement des villes apprenantes des membres du GNLC de l’UNESCO. Cela pourrait servir de point de départ à une plus grande implication et, dans certains cas, à une adhésion future au réseau.

Publié par Didier dans Actualités
Aide et soins à domicile : innover pour relever le défi du bien-vieillir – Un travail d’envergure mené par l’AVASAD en partenariat avec la Chaire EducationS & Santé

Aide et soins à domicile : innover pour relever le défi du bien-vieillir – Un travail d’envergure mené par l’AVASAD en partenariat avec la Chaire EducationS & Santé

L’Association Vaudoise d’Aide et de Soins à Domicile (AVASAD) poursuit depuis plus d’une année un intense travail de recherche et de développement en partenariat avec la Chaire UNESCO EducationS & Santé au service de la promotion de la santé des séniors. L’objectif est de développer et de mettre en œuvre de façon opérationnelle et durable une politique d’aide et de soins à domicile qui répondent aux besoins de l’ensemble de la population du canton de Vaud (Suisse). La transition démographique et l’évolution des besoins des populations rendent en effet nécessaire une transformation des pratiques et impose d’innover pour relever les défis du bien-vieillir.

L’ambition de cette initiative est de permettre une évolution de l’aide et des soins à domicile qui permette de dépasser une simple logique de suppléance ou de prestations de soins pour mettre en œuvre des politiques et des pratiques promotrices de santé, prenant en compte l’ensemble des déterminants du bien vieillir et des besoins de la population.

Une étude d’envergure pour construire avec les seniors leur maintien à domicile de demain

Pour mener à bien cette démarche, une vaste étude qualitative et quantitative a été menée auprès de 1440 seniors vaudois bénéficiaires de prestations d’aide et de soins des centres médico-sociaux (CMS). L’objectif de cette étude était de recueillir et analyser les différents déterminants du « bien-vieillir ». La santé et la solitude sont au cœur des enjeux, de même que l’importance de l’accès à l’information pour continuer à bénéficier d’une vie sociale satisfaisante et de loisirs.

Réalisée en collaboration avec la Chaire de l’UNESCO et centre collaborateur OMS « ÉducationS & Santé », cette étude servira de point d’appui au dispositif de l’AVASAD pour continuer à faire évoluer son offre ces prochaines années.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le le communiqué de presse qui présente une synthèse des résultats de cette étude.

Documents complémentaires :

Podcasts / articles de presse :

Publié par Didier dans Actualités
Construire des villes saines et résilientes grâce à l’apprentissage à la santé tout au long de la vie

Construire des villes saines et résilientes grâce à l’apprentissage à la santé tout au long de la vie

A l’issue de la 5e conférence internationale sur les villes apprenantes de l’UNESCO (ICLC 5) a été adoptée la déclaration de Yeonsu, affirmant l’engagement à construire des villes saines et résilientes grâce l’apprentissage tout au long de la vie. Avec plus de la moitié de l’humanité vivant dans des zones urbaines, les villes ont en effet un rôle crucial à jouer dans la promotion de l’éducation à la santé et le renforcement de la résilience.

Afin d’accompagner et soutenir concrètement les villes dans cette dynamique, l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) et la Chaire UNESCO « ÉducationS et Santé » collaborent pour l’élaboration d’une feuille de route pour la mise en œuvre de la Déclaration de Yeonsu. Cette feuille de route a pour objectif de guider les villes dans la promotion de l’apprentissage tout au long de la vie pour la santé (LLLH, signe anglais). Cette feuille de route se veut collaborative, et tous les membres du réseau des villes apprenantes de l’UNESCO, les participants à l’ICLC 5 et les partenaires sont invités à participer à sa co-création. Une série de trois webinaires a été programmée dans ce but, afin de discuter des différentes étapes de l’élaboration et la mise en œuvre de politiques pour construire un « parcours d’apprentissage de la santé pour tous ».

Une série de webinaires pour co-créer une feuille de route

Trois webinaires seront organisés entre juin et novembre 2022, axés chacun autour de 3 étapes clés dans la constitution de parcours d’apprentissages tout au long de la vie. Ils seront animés conjointement par l’UIL et la Chaire UNESCO et seront proposés en anglais, en français et en espagnol.

Les discussions des webinaires alimenteront la feuille de route pour accompagner les villes dans la mise en œuvre de la déclaration de Yeonsu. Ils seront l’occasion de riches échanges sur l’élaboration de politiques et d’initiatives d’apprentissage tout au long de la vie.

 DateFocus thématique
Webinaire 1mercredi 1 juin 202213:00 to 14:30 (CEST)Inscription zoom:https://us02web.zoom.us/webinar/regis ter/WN_vKWMEMypReSeHt8HYgTuPwLLLH : Conceptualisation, sensibilisation et développement des politiques
Webinaire 2mercredi 7 septembre 202213:00 to 14:30 (CEST)Inscription zoom:https://us02web.zoom.us/webinar/regis ter/WN_5E-IXLz9QVS7bnGUocktDAEspaces, institutions et acteurs : vers un parcours de santé pour tous
 Webinaire 3mercredi 16 novembre 202213:00 to 14:30 (CEST)Inscription zoom:https://us02web.zoom.us/webinar/regis ter/WN_xo-pQ_jiRVuuYOTXOEL_cAMise en œuvre et visibilité de la politique LLLH

>> Pour plus d’informations sur la série de webinaires

>> Pour plus d’informations sur le premier webinaire

Publié par Didier dans Actualités
Pour une santé publique intersectorielle, interdisciplinaire et interministérielle – Une tribune publiée dans le Monde ce 16 mars 2022

Pour une santé publique intersectorielle, interdisciplinaire et interministérielle – Une tribune publiée dans le Monde ce 16 mars 2022

La Chaire UNESCO EducationS & Santé est signataire de la tribune publiée ce 16 mars 2022 dans Le Monde, appelant à repenser les stratégies de santé publique. Co-signée par une trentaine de chercheurs, de praticiens de santé publique et d’élus, celle-ci rappelle que les déterminants sociaux de la santé jouent un rôle majeur sur l’état de santé des populations et sont à l’origine des inégalités sociales et territoriales de santé. Seules les stratégies associant le développement des capacités des personnes et l’action sur les écosystèmes de vie (création d’environnements favorables à la santé) s’avèrent efficaces à créer les conditions de la santé de tous. Les approches centrées exclusivement sur les comportements individuels ou à visée essentiellement informative ne permettent pas d’agir efficacement et durablement sur la santé des populations et viennent trop souvent amplifier les inégalités sociales de santé.

Il est ainsi crucial de développer des réponses intersectorielles aux défis de santé, en articulant ses différentes dimensions sanitaires, sociales et éducatives. Il convient pour cela de soutenir fortement les dispositifs et instances qui permettent de croiser enjeux sanitaires, éducatifs et sociaux, comme la politique de la ville, les contrats locaux de santé, le comité interministériel pour la santé ou les commissions de coordination des politiques publiques…

Une autre priorité est de faciliter le partage des savoirs et le transfert de connaissances entre les acteurs de la recherche, les décideurs politiques, les professionnels ou acteurs de terrain, sans oublier les populations elles-mêmes. Il s’agit de contribuer à ce que les pratiques soient fondées sur des données scientifiques valides, mais aussi de les articuler avec les savoirs expérientiels des acteurs de terrain et des populations, dans des pratiques qui fassent sens pour tous. Comme le précisent les co-signataires de la tribune, « le recours mais surtout l’adaptation et l’appropriation, par les acteurs de terrain et les décideurs, des résultats issus de la recherche exigent de créer des plates-formes locales de transfert de connaissances intégrant savoirs scientifiques et expertise des acteurs ».

C’est justement l’ambition spécifique de la Chaire UNESCO et Santé que de contribuer à développer ces perspectives intersectorielles, favoriser la collaboration entre les secteurs de l’éducation, du social et de la santé, mais aussi entre les différents acteurs.

Lien vers la tribune

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