Intersectorialité

Kidouli, un dispositif intersectoriel innovant au service de la santé-bucco-dentaire des enfants

Kidouli, un dispositif intersectoriel innovant au service de la santé-bucco-dentaire des enfants

La santé orale constitue un enjeu majeur de santé publique, qui impacte de façon considérable la santé et le bien-être des personnes et met particulièrement en évidence l’enjeu premier des inégalités sociales de santé.

Améliorer la santé orale et réduire les inégalités suppose d’agir sur les déterminants de la santé orale par des approches systématiques, intégrées et intersectorielles. Agir efficacement suppose ainsi de penser en termes de parcours incluant des données à la fois éducatives, préventives et curatives, et d’articuler pour cela des interventions mobilisant les différents acteurs de l’écosystème de vie des personnes.

Telle est l’ambition du partenariat développé par la Chaire UNESCO et l’URPS des chirurgiens-dentistes d’Auvergne Rhône-Alpes autour du dispositif Kidouli. Son enjeu est de mettre en œuvre et de faire vivre cette intersectorialité au service de la santé orale des enfants en co-construisant pour les enfants un parcours écologique en santé orale. Pour cela, il réunit sur un même territoire les professionnels du soin (chirurgiens-dentistes), les professionnels de l’éducation (enseignants de grande section et de CP), les services de santé scolaire, l’Université, ainsi qu’une graphiste. L’objectif est de déployer un dispositif au croisement du cabinet dentaire, de l’école et de la maison, afin de permettre à tous les acteurs d’agir en synergie et en cohérence.

Des outils concrets ont ainsi été co-créés avec les différents acteurs, comprenant notamment :

  • 3 BD thématiques (nutrition, hygiène, suivi) sous forme d’affiches (école, cabinet, maison)
  • Activités pédagogiques pour la classe (diaporama, fiches pédagogiques, animations)
  • Un livret pour la maison (BD et conseils pour les parents)
  • Des supports ludo-éducatifs pour le cabinet dentaire

Le dispositif est en plein déploiement depuis 2019, et s’est étendu sur 4 départements du Puy-de-Dôme en 2021-2022, touchant 320 élèves. Les perspectives prévoient l’intégration de 14 nouvelles écoles et un 5e département au dispositif pour 2022-2023.

Lien vers le rapport d’activité Kidouli

Lien vers la page dédiée au webinaire « Promouvoir la santé orale de tous les enfants : KIDOULI, une démarche innovante »

Publié par Didier dans Actualités
Pour une santé publique intersectorielle, interdisciplinaire et interministérielle – Une tribune publiée dans le Monde ce 16 mars 2022

Pour une santé publique intersectorielle, interdisciplinaire et interministérielle – Une tribune publiée dans le Monde ce 16 mars 2022

La Chaire UNESCO EducationS & Santé est signataire de la tribune publiée ce 16 mars 2022 dans Le Monde, appelant à repenser les stratégies de santé publique. Co-signée par une trentaine de chercheurs, de praticiens de santé publique et d’élus, celle-ci rappelle que les déterminants sociaux de la santé jouent un rôle majeur sur l’état de santé des populations et sont à l’origine des inégalités sociales et territoriales de santé. Seules les stratégies associant le développement des capacités des personnes et l’action sur les écosystèmes de vie (création d’environnements favorables à la santé) s’avèrent efficaces à créer les conditions de la santé de tous. Les approches centrées exclusivement sur les comportements individuels ou à visée essentiellement informative ne permettent pas d’agir efficacement et durablement sur la santé des populations et viennent trop souvent amplifier les inégalités sociales de santé.

Il est ainsi crucial de développer des réponses intersectorielles aux défis de santé, en articulant ses différentes dimensions sanitaires, sociales et éducatives. Il convient pour cela de soutenir fortement les dispositifs et instances qui permettent de croiser enjeux sanitaires, éducatifs et sociaux, comme la politique de la ville, les contrats locaux de santé, le comité interministériel pour la santé ou les commissions de coordination des politiques publiques…

Une autre priorité est de faciliter le partage des savoirs et le transfert de connaissances entre les acteurs de la recherche, les décideurs politiques, les professionnels ou acteurs de terrain, sans oublier les populations elles-mêmes. Il s’agit de contribuer à ce que les pratiques soient fondées sur des données scientifiques valides, mais aussi de les articuler avec les savoirs expérientiels des acteurs de terrain et des populations, dans des pratiques qui fassent sens pour tous. Comme le précisent les co-signataires de la tribune, « le recours mais surtout l’adaptation et l’appropriation, par les acteurs de terrain et les décideurs, des résultats issus de la recherche exigent de créer des plates-formes locales de transfert de connaissances intégrant savoirs scientifiques et expertise des acteurs ».

C’est justement l’ambition spécifique de la Chaire UNESCO et Santé que de contribuer à développer ces perspectives intersectorielles, favoriser la collaboration entre les secteurs de l’éducation, du social et de la santé, mais aussi entre les différents acteurs.

Lien vers la tribune

Publié par Didier dans Actualités
Publication : Réussir, être bien, être ensemble à l’école élémentaire, un guide pédagogique d’éducation à la santé en milieu scolaire

Publication : Réussir, être bien, être ensemble à l’école élémentaire, un guide pédagogique d’éducation à la santé en milieu scolaire

Le recueil Réussir, être bien, être ensemble à l’école élémentaire vise à répondre aux besoins des professionnels impliqués dans l’éducation à la santé en milieu scolaire. S’appuyant à la fois sur les données de la recherche et sur l’expérience des professionnels, il rassemble une série d’outils pédagogiques élaborés par une équipe pluridisciplinaire impliquant près de 150 personnes et testés dans les écoles de Nouvelle-Calédonie. L’enjeu est de proposer des outils concrets directement utilisables et d’ouvrir des perspectives pour une approche éducative des questions de santé.

Un dispositif intersectoriel et innovant

Co-porté par les instances du gouvernement calédonien en charge de l’éducation et de la santé en partenariat avec la Chaire UNESCO et Centre collaborateur OMS ÉducationS & Santé, « Réussir, être bien, être ensemble » est un dispositif complet dont l’objectif est de permettre aux écoles d’agir efficacement au service de la réussite éducative et de l’amélioration de la santé de tous les élèves, en particulier les plus vulnérables. Intersectoriel dans sa conception et sa mise en œuvre, il ambitionne de former et d’outiller les enseignants en matière d‘éducation à la santé et d’articuler leur action à celle des professionnels de santé. Les activités pédagogiques visent à développer chez tous les élèves la capacité à prendre en charge leur propre santé de façon autonome et responsable au sein d’un environnement, un contexte social et culturel déterminé.

Pour plus d’informations et pour accéder à l’ouvrage

Publié par Didier dans Actualités
Porter un regard éducatif sur les enjeux de santé à l’école, renforcer les partenariats entre santé et éducation : un article publié dans le Lancet ce vendredi 22 janvier 2021

Porter un regard éducatif sur les enjeux de santé à l’école, renforcer les partenariats entre santé et éducation : un article publié dans le Lancet ce vendredi 22 janvier 2021

Soutenir les écoles et les établissements dans la prise en compte de la santé de tous les élèves (Supporting every school to become a foundation for healthy lives)[1]

Les enjeux de santé à l’école sont considérables et sont étroitement liés aux enjeux d’éducation. L’article sorti ce jour dans le Lancet constitue à la fois un plaidoyer et une feuille de route pour créer des ponts entre l’éducation et la santé et rendre possible le développement de pratiques intersectorielles à l’école.

La santé des enfants et des adolescents est influencée par un ensemble complexe de facteurs culturels, environnementaux, sociaux et économiques. C’est en tant que milieu de vie où ils passent une grande partie de leur vie quotidienne et espace privilégié d’éducation que l’école a une influence sur la santé de chaque jeune. Les enjeux de santé à l’école sont considérables, notamment parce que les interventions précoces ont un impact plus important que les interventions visant à réduire les risques et à rétablir la santé à l’âge adulte.

L’article publié ce vendredi dans le Lancet fait le point sur les données disponibles concernant les interventions de santé en milieu scolaire et les conditions nécessaires pour leur efficacité et leur durabilité. Il invite à porter un regard éducatif sur les enjeux de santé. Il rappelle que pour améliorer la santé et réduire les inégalités, tous les élèves doivent fréquenter l’école dès leur plus jeune âge et aussi longtemps que possible, et que leur réussite scolaire doit être maximisée. La cohérence entre les politiques, les structures et les systèmes, les ressources humaines et les pratiques de chaque école est ensuite nécessaire pour améliorer les résultats scolaires et sanitaires. Enfin, il montre que les professionnels de la santé peuvent être les catalyseurs de changements structurels et constituer les vecteurs de la mise en œuvre intersectorielle de réformes et d’innovations dans les systèmes scolaires afin de promouvoir la santé de tous les élèves.

Lire l’article et l’éditorial du Lancet

[1] Jourdan, D., Gray, N. J., Barry, M. M., Caffe, S., Cornu, C., Diagne, F., El Hage, F., Farmer, M. Y., Slade, S., Marmot, M., & Sawyer, S. M. (2021). Supporting every school to become a foundation for healthy lives. The Lancet Child & Adolescent Health. https://doi.org/10.1016/S2352-4642(20)30316-3

Publié par Didier dans Actualités
Vers le plan « 1000 premiers jours » : pour une approche intégrant les enjeux de santé publique, d’intersectorialité et de participation

Vers le plan « 1000 premiers jours » : pour une approche intégrant les enjeux de santé publique, d’intersectorialité et de participation

La Chaire UNESCO ÉducationS & Santé est co-signataire d’un courrier au Ministre des Solidarités et de la Santé et de son Secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles concernant le rapport « 1000 premiers jours » élaboré par une commission d’experts présidée par le neuropédiatre Boris Cyrulnik.

Fruit de la réflexion collective de pédiatres, médecins de PMI et acteurs de santé publique, ce courrier rappelle l’importance de problématiques fondamentales de santé publique (causes de morbimortalité, lutte contre les inégalités sociales de santé, maltraitance, exposition aux toxiques, alimentation…). Il rappelle le rôle central joué par la Protection Maternelle et Infantile et la nécessité de développer ses moyens d’action. Il insiste enfin sur l’importance d’une concertation plus large des professionnels de la petite enfance et de représentants des familles, afin d’enrichir ce rapport des perspectives de la santé publique et de la promotion de la santé, nécessairement intersectorielles.

Lire le courrier et la contribution de la plateforme « Assurer l’avenir de la PMI »

A la suite de ce courrier, une visioconférence a été organisée le mercredi 2 décembre entre les organisations signataires et le Cabinet du Secrétaire d’Etat. Le cabinet a pris note des points soulevés et a invité les signataires à formuler des propositions.

Signataires du courrier : Société Française de Santé Publique, Groupe de Pédiatrie Générale sociale et environnementale (GPGse) de la SFPPre, la Société Française de Pédiatrie (SFP), le Conseil National Professionnel de Pédiatrie (CNPP), la Société Française de Pédiatrie Médico-Légale (SFPML), la Chaire UNESCO « Educations & Santé », la Société Francophone de Santé et Environnement (SFSE), le Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI) et la Collégiale de Pédiatrie d’Ile de France.

Publié par Didier dans Actualités