Mois : janvier 2021

Avec la pandémie de Covid-19, nette baisse de l’espérance de vie et chute du nombre de mariages

Avec la pandémie de Covid-19, nette baisse de l’espérance de vie et chute du nombre de mariages

L’institut Nationale de la Statistiques et et des Etudes Economiques (INSEE) a, comme tous les ans, rendu son bilan démographique. Cette année, nous retrouvons un bilan marqué par les effets de la pandémie de COVID-19.

Le résumé de l’INSEE :

Au 1ᵉʳ janvier 2021, la France compte 67,4 millions d’habitants. Au cours de l’année 2020, la population a augmenté de 0,3 %. Cette progression est due pour moitié au solde naturel (+ 82 000 personnes), différence entre les nombres de naissances et de décès. Il a fortement baissé du fait de la forte hausse des décès liée à la pandémie de Covid-19.

En 2020, 740 000 bébés sont nés en France. En recul depuis 2015, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,84 enfant par femme en 2020. La France reste, en 2018, le pays le plus fécond de l’Union européenne.

En 2020, 658 000 personnes sont décédées en France, soit 7,3 % de plus qu’en 2019. La pandémie de Covid-19 a particulièrement affecté les décès au printemps et en fin d’année. L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,2 ans pour les femmes et à 79,2 ans pour les hommes. Elle diminue nettement par rapport à 2019 (– 0,4 an pour les femmes et – 0,5 an pour les hommes). La baisse est bien plus forte qu’en 2015, année marquée par une forte grippe hivernale (– 0,3 an et – 0,2 an).

En 2020, 148 000 mariages ont été célébrés, en recul de 34 % par rapport à 2019, la pandémie ayant empêché la tenue des célébrations ou incité à les repousser en raison de la limitation du nombre d’invités.

Sylvain Papon, Catherine Beaumel (Insee)

 

Le lien vers le bilan détaillé :

Bilan démographique 2020—Insee Première—1834.  https://www.insee.fr/fr/statistiques/5012724

Publié par Didier dans Actualités
Colloque – Du quartier à la ville apprenante : résiliences et alliances territoriales face aux crises

Colloque – Du quartier à la ville apprenante : résiliences et alliances territoriales face aux crises

La résilience face aux crises à l’échelle des territoires

L’Institut d’Auvergne-Rhône-Alpes du Développement des Territoires, avec le soutien de Clermont-Ferrand, ville apprenante Unesco, a organisé un colloque interdisciplinaire et international les 14 et 15 octobre 2020 sur le thème « Du quartier à la ville apprenante : résiliences et dynamiques territoriales face aux crises ».

Les villes et leurs territoires voisins, périurbains ou ruraux, sont confrontés à de nombreux défis en matière de cohésion sociale, de développement économique et de durabilité tant dans les pays en développement que dans les pays anciennement industrialisés. Alors que les crises se multiplient et sont interdépendantes, la notion de résilience pour qualifier la capacité d’une ville à affronter un choc, à s’adapter à un état d’instabilité ponctué d’épisodes extrêmes, recouvre, en pleine crise du coronavirus, une dimension toute particulière que souhaite aborder ce Colloque. Rappelons toutefois que les chercheurs ont montré différentes formes de résilience, depuis la simple capacité à absorber les chocs jusqu’à la capacité à transformer radicalement le modèle urbain et territorial, en passant par des changements pour adapter le système et le rendre plus résistant.

Les dynamiques des villes apprenantes ne participent-elles pas finalement à ces trois formes de résilience que l’on pourrait qualifier d’absorbatives, adaptatives et transformatives ? Plus généralement le processus apprenant peut-il accroître cette résilience et permettre aux villes de développer des projets basés sur un développement durable et inclusifla réappropriation des ressourcesla diffusion des apprentissages tout au long de la vie et l’intelligence collective ?

La crise récente a ainsi montré que les échelons territoriaux sont véritablement interdépendants, du quartier à la ville, de la ville aux territoires de proximité ou plus éloignés. Tout autant que les instances de pilotage et de gouvernance, l’importance des liens entre ces échelles spatiales comme l’ampleur des actions publiques ou des initiatives citoyennes, sont apparus essentiels. Les périodes de crise ne se résolvent pas uniquement dans la proximité, et la résilience suppose d’articuler non seulement les échelons mais aussi les connaissances, les fonctions politiques et techniques de chacun, les biens communs, les réseaux d’alliance et de coopération.

Cette problématique de la résilience des villes apprenantes et des alliances territoriales, ouvre tout un champ de réflexions pour les chercheurs et pour les acteurs de terrain, pour les spécialistes des sciences des territoires, de l’éducation ou de gestion, comme pour les experts de l’ingénierie territoriale, de l’architecture et de l’urbanisme, afin de couvrir les besoins de connaissances, de transferts de compétences et d’aides à la décision publique.

Un réseau pour stimuler l’échange des savoirs

Le réseau mondial UNESCO des « villes apprenantes », qui compte 174 cités issues de 55 pays, est né en 2013 lors de la tenue d’une conférence internationale à Pékin, organisée par l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie. Le référentiel de la ville apprenante insiste sur la création d’un processus qui vise à stimuler l’échange des savoirs et à promouvoir un apprentissage inclusif dans les systèmes d’enseignement, mais aussi à favoriser l’apprentissage au sein des familles et des communautés, pour l’emploi et au travail, en développant notamment l’usage des techniques numériques de formation. Ce faisant, la ville apprenante favorise l’autonomisation individuelle, la cohésion sociale et culturelle, ainsi que le développement durable des territoires.

Par ailleurs, alors que la notion de résilience renvoie à la fois à la structure donnée d’un système et à un processus d’acquisition de nouvelles qualités, on pourrait définir la ville, le quartier ou le territoire «apprenant» comme relevant d’un processus dynamique qui touche un espace approprié autour d’une volonté collective de coopérer, d’apprendre ensemble, pour construire collectivement des connaissances, pour gérer des biens communs, pour capitaliser et progresser tout au long de la vie, ce qui suppose un système d’actions communes, reposant sur l’ouverture, le dialogue, la confiance, les partenariats et les améliorations permanentes dans un processus itératif où l’évaluation et les régulations occupent une grande place.

Dans le monde, deux types principaux d’évolutions sont distinguées dans les villes et territoires par l’UNESCO :

  • L’intelligence par la technologie avec des projets de type « smart », les smart cities, les smart villages, les smart territoires ;
  • Le développement par l’humain qui place au cœur de la stratégie les divers apprentissages collectifs, le participatif, le collaboratif, le dialogue social et le vivre ensemble, le développement durable, la culture, etc.

En 2017, Clermont-Ferrand a été la première cité française à rejoindre le réseau UNESCO, avant que Mantes-la-Jolie, Montpellier et Évry-Courcouronnes ne soient retenues à leur tour. Les divers acteurs de ce processus souhaitent aujourd’hui croiser leurs regards avec d’autres expériences nationales et internationales, permettant d’apporter un éclairage extérieur sur leur action y compris face à la crise du coronavirus. Comprendre ce qui se passe aujourd’hui est peut-être le meilleur moyen de penser « l’après ».

Le programme

La contribution de la Chaire

Didier Jourdan a eu l’honneur de participer à ce colloque et représenter la Chaire UNESCO ÉducationS & Santé.

Publié par Didier dans Actualités
La santé à l’école en 700 secondes et 5 idées clés !

La santé à l’école en 700 secondes et 5 idées clés !

Une brève vidéo pour comprendre la santé à l’école après la crise de la Covid-19. Cinq idées pour éclairer le rôle des écoles, collèges et lycées, en matière de santé, à la fois comme milieux de vie où les enfants et les jeunes passent 40% de leur temps éveillé et comme espaces privilégiés d’éducation.

Avec Didier Jourdan, titulaire de la chaire UNESCO et centre collaborateur OMS « EducationS & &Santé ».

Publié par Didier dans Actualités
Porter un regard éducatif sur les enjeux de santé à l’école, renforcer les partenariats entre santé et éducation : un article publié dans le Lancet ce vendredi 22 janvier 2021

Porter un regard éducatif sur les enjeux de santé à l’école, renforcer les partenariats entre santé et éducation : un article publié dans le Lancet ce vendredi 22 janvier 2021

Soutenir les écoles et les établissements dans la prise en compte de la santé de tous les élèves (Supporting every school to become a foundation for healthy lives)[1]

Les enjeux de santé à l’école sont considérables et sont étroitement liés aux enjeux d’éducation. L’article sorti ce jour dans le Lancet constitue à la fois un plaidoyer et une feuille de route pour créer des ponts entre l’éducation et la santé et rendre possible le développement de pratiques intersectorielles à l’école.

La santé des enfants et des adolescents est influencée par un ensemble complexe de facteurs culturels, environnementaux, sociaux et économiques. C’est en tant que milieu de vie où ils passent une grande partie de leur vie quotidienne et espace privilégié d’éducation que l’école a une influence sur la santé de chaque jeune. Les enjeux de santé à l’école sont considérables, notamment parce que les interventions précoces ont un impact plus important que les interventions visant à réduire les risques et à rétablir la santé à l’âge adulte.

L’article publié ce vendredi dans le Lancet fait le point sur les données disponibles concernant les interventions de santé en milieu scolaire et les conditions nécessaires pour leur efficacité et leur durabilité. Il invite à porter un regard éducatif sur les enjeux de santé. Il rappelle que pour améliorer la santé et réduire les inégalités, tous les élèves doivent fréquenter l’école dès leur plus jeune âge et aussi longtemps que possible, et que leur réussite scolaire doit être maximisée. La cohérence entre les politiques, les structures et les systèmes, les ressources humaines et les pratiques de chaque école est ensuite nécessaire pour améliorer les résultats scolaires et sanitaires. Enfin, il montre que les professionnels de la santé peuvent être les catalyseurs de changements structurels et constituer les vecteurs de la mise en œuvre intersectorielle de réformes et d’innovations dans les systèmes scolaires afin de promouvoir la santé de tous les élèves.

Lire l’article et l’éditorial du Lancet

[1] Jourdan, D., Gray, N. J., Barry, M. M., Caffe, S., Cornu, C., Diagne, F., El Hage, F., Farmer, M. Y., Slade, S., Marmot, M., & Sawyer, S. M. (2021). Supporting every school to become a foundation for healthy lives. The Lancet Child & Adolescent Health. https://doi.org/10.1016/S2352-4642(20)30316-3

Publié par Didier dans Actualités
La santé au plus près des gens – Webinaire le mercredi 20 janvier 2021, 18.00 – 19.00

La santé au plus près des gens – Webinaire le mercredi 20 janvier 2021, 18.00 – 19.00

Plus que jamais, le contexte sanitaire actuel met en exergue la nécessité de comprendre les conditions de la santé des populations et les enjeux de la participation des gens à leur propre santé.

La promotion de la santé des populations se joue avant tout dans les territoires, à l’échelon de la vie quotidienne des personnes. Agir sur les déterminants de santé constitue un levier essentiel afin de répondre efficacement aux besoins ponctuels ou durables des habitants en matière de santé. A l’échelon local, comment est-il possible d’impliquer les populations sur les enjeux de santé ? Comment accompagner les personnes, et notamment celles qui sont concernées par la dépendance ou des maladies chroniques, dans la prise en charge de leur propre santé et leur projet de vie ? En tant que (futurs) professionnels, quelle posture peut favoriser l’empowerment des individus et des populations sur les questions de santé ?

Quatre experts de la santé communautaire et du soin à domicile, Martine Antoine , Co-présidente de l’Institut Renaudot, Philippe Lefevre, Co-président de l’Institut Renaudot, Nathalie Bacq, Ergothérapeute à l’AVASAD, Sophie Progin-Battala, Diététicienne à l’AVASAD, apporteront leur éclairage sur ces questions déterminantes.

Lien de connexion au webinaire : http://bit.ly/webinaires-edusanté

Plus d’informations sur la page dédiée du webinaire : http://bit.ly/sante-populations

Publié par Didier dans Actualités