continuité pédagogique

La continuité pédagogique en temps de COVID – un article publié ce 18 mars 2021 dans Global Health Promotion

La continuité pédagogique en temps de COVID – un article publié ce 18 mars 2021 dans Global Health Promotion

La crise sanitaire a conduit à ce que 90% de la population étudiante mondiale, soit 1,57 milliard d’enfants et de jeunes dans 190 pays, soient privés d’école. Les conséquences de la fermeture des écoles sur les apprentissages et la santé sont bien établies. L’impact du confinement sur la santé des enfants et des jeunes est plus marqué que celui sur d’autres groupes d’âge car l’interaction entre pairs est un aspect essentiel du développement. De plus, les conséquences de la fermeture des écoles sont d’autant plus importantes que les élèves sont plus vulnérables socialement. Assurer la continuité pédagogique pendant les périodes de fermeture des écoles revêt ainsi des enjeux considérables.

L’article publié le 18 mars 2021 par Nicolas Tessier, Nathalie O’Callaghan, Carmella Fernandez Da Rocha Puleoto, et Didier Jourdan analyse et évalue la mise en œuvre d’un dispositif de promotion de la santé en milieu scolaire « Réussir, être bien, être ensemble » visant à limiter les conséquences de la fermeture des écoles sur les élèves en Nouvelle-Calédonie. Ce programme consiste en une démarche de co-construction d’outils pédagogiques en éducation à la santé qui prend en compte la diversité culturelle, s’appuie sur les pratiques existantes, les partage et les enrichit des apports de la recherche (processus de conception continuée dans l’usage). Il a été activé pour élaborer avec les acteurs, et dans un temps très court, un ensemble d’outils à destination des écoles primaires en vue de s’assurer de la continuité pédagogique pendant la crise.

L’évaluation très positive de ces outils auprès des professionnels en activité et en formation montre que la promotion de la santé peut d’offrir un cadre pour l’élaboration d’outils d’intervention adaptés en période de crise sanitaire.

Publié par Didier dans Actualités
Réunion de haut niveau sur la scolarisation sur la scolarisation pendant la pandémie de COVID-19

Réunion de haut niveau sur la scolarisation sur la scolarisation pendant la pandémie de COVID-19

Le défi de maintenir une scolarisation efficace durant la pandémie

Lundi 31 Août, l’OMS/Europe a organisé une réunion de haut niveau en ligne en présence des ministres de la Santé de toute la Région européenne de l’OMS pour échanger des données d’expérience, des opinions et des réflexions sur la mise en œuvre d’une scolarisation sûre et efficace pendant la pandémie de COVID-19.

Il est essentiel pour la santé et le bien-être des enfants de maintenir une scolarisation efficace pendant la pandémie. Néanmoins, cela constitue un réel défi stratégique pour les autorités éducatives et sanitaires car les pays cherchent à garantir un environnement sûr, accueillant et efficace sur le plan éducatif tout en contrôlant la transmission du virus.

Sur proposition du docteur Roberto Speranza, ministre italien de la Santé, la réunion a offert la possibilité à plusieurs États membres de présenter leurs données d’expérience. Des experts du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), du Siège de l’OMS et des centres collaborateurs de l’OMS apporteront leur éclairage et faciliteront le débat.

La contribution de Didier Jourdan et de la Chaire UNESCO

Didier Jourdan a été invité afin de présenter le point de vue et l’expérience de la Chaire UNESCO sur ces questions, qui a été très active dans le contexte de la crise COVID-19 tant au sein du groupe de travail des Nations Unies que dans la production d’articles, d’outils pédagogiques et de soutien aux enseignants au niveau national.
La récente enquête mondiale réalisée par la Chaire dans 42 pays a montré que les États ont un double rôle à jouer pour rendre possible la gestion de la crise au niveau des écoles :

  • Produire des lignes directrices nationales
  • Soutenir le renforcement des capacités locales

Didier Jourdan a ainsi rappelé qu’il est maintenant important donner la priorité aux modalités opérationnelles des organisations et aux questions relatives à la qualité de l’éducation. L’enjeu principal est de ne plus se focaliser sur les instructions nationales, mais sur l’action collective au niveau local pour limiter la transmission. Nous devons veiller à ce que tous les étudiants – en particulier les plus vulnérables – continuent à apprendre.
Il ne s’agit pas simplement de mettre en œuvre un protocole, mais plutôt de mettre en pratique les pratiques les mieux adaptées à la situation. Reconnaître l’expertise des professionnels de l’éducation, leur faire confiance et leur donner les moyens d’agir. Assurer l’implication de tous au niveau local – étudiants, parents, décideurs locaux, professionnels de l’éducation et de la santé – est essentiel pour réussir. Nous devons développer les compétences nécessaires pour que chacun soit capable d’adapter son comportement. La participation des enfants et des jeunes est une condition de réussite et nécessite un effort à long terme.
Une approche locale positive et responsable du retour à l’école par les familles, les équipes scolaires et les professionnels de la santé est notre meilleur espoir pour la réussite continue de nos enfants et de nos jeunes.

Ces discussions alimenteront un document de synthèse que prépare actuellement l’OMS/Europe pour fournir un point de référence et des considérations opérationnelles aux autorités nationales éducatives et sanitaires aux fins de la planification et de la mise en œuvre d’une scolarisation efficace pendant la pandémie.

Publié par Didier dans Actualités
OCDE : un guide pour la réponse éducative à la pandémie COVID-19

OCDE : un guide pour la réponse éducative à la pandémie COVID-19

L’OCDE vient de publier un rapport qui vise à soutenir la prise de décision en matière d’éducation, afin de développer et de mettre en œuvre des réponses éducatives efficaces à la pandémie COVID-19. Dans la plupart des pays du monde, l’enseignement scolaire sera perturbé pendant plusieurs mois en raison des mesures de distanciation sociale prises en réponse à la pandémie COVID-19. Sans une stratégie efficace pour préserver et soutenir au mieux l’éducation pendant cette période, cette situation risque d’entraîner de lourdes pertes d’apprentissage pour les élèves.

Il est donc crucial que les responsables de l’éducation prennent des mesures immédiates pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies qui réduisent l’impact de la pandémie sur l’éducation. Le rapport propose que les responsables des systèmes et des organismes éducatifs élaborent des plans pour la poursuite de l’éducation par des méthodes alternatives. Le rapport offre un cadre pour guider le développement de stratégies éducatives spécifiques en fonction des contextes. Il contient également une check-list de 25 points pour soutenir le développement d’une stratégie éducative pendant la pandémie. Cette check-list peut être utilisée par les autorités éducatives nationales, étatiques ou locales ou par les responsables des réseaux d’éducation.

Sur la base d’une évaluation rapide des besoins en matière d’éducation et des débuts de réponses apportées dans quatre-vingt-dix-huit pays, le rapport identifie les besoins les plus critiques qui devraient être abordés dans ces plans, ainsi que les domaines susceptibles de rencontrer davantage de difficultés de mise en œuvre. Les domaines identifiés comme prioritaires sont les suivants : assurer l’apprentissage scolaire des étudiants, soutenir les étudiants qui manquent de compétences pour étudier de manière indépendante, assurer le bien-être des étudiants, fournir un soutien professionnel aux enseignants et assurer le bien-être des enseignants et les soins médicaux aux enseignants. Les priorités identifiées sont étroitement liées aux ambitions de la chaire UNESCO. Le rapport décrit également les défis auxquels sont confrontés les différents systèmes éducatifs pour dépendre de l’éducation en ligne comme alternative à l’éducation scolaire.

Publié par Didier dans Actualités
Continuité pédagogique COVID-19 : soutenir les enseignants et les familles

Continuité pédagogique COVID-19 : soutenir les enseignants et les familles

Assurer la continuité pédagogique en situation de confinement n’est pas chose aisée, tant pour les enseignants que pour les familles.

Pour soutenir les enseignants mais également les familles dans cette période au cours de laquelle les enfants apprennent autrement, le site Réussir, Etre bien, Etre ensemble met à disposition des fiches élaborées au cours de l’année 2019 par les équipes de la Direction de l’Enseignement de Nouvelle-Calédonie (DENC), de l’agence sanitaire et sociale (ASS) de Nouvelle Calédonie, de la chaire UNESCO et centre collaborateur OMS « EducationS & Santé » avec un peu plus d’une centaine d’enseignants des trois provinces.

Ces ressources visent à l’apprentissage chez les enfants :

  • de connaissances sur le corps et la santé ;
  • de la capacité à prendre soin d’eux-mêmes et des autres ;
  • de compétences personnelles, sociales et civiques comme le respect de soi et des autres, la capacité à construire son opinion personnelle et à s’affirmer de manière constructive ;
  • de connaissances sur l’environnement physique et numérique à l’échelle du territoire, de l’espace océanien et du monde.

Elles ont été construites pour être utilisées en classe en Nouvelle-Calédonie mais peuvent servir de support à la réalisation d’activités à distance du CP au CM2. Elles sont ainsi appelées à être adaptées aux différentes situations.

Lien vers le site : https://covid19.rebee.chaireunesco-es.org/.

 

Publié par Didier dans Actualités
Penser la santé de tous pendant et après la crise

Penser la santé de tous pendant et après la crise

Avec le tsunami médiatique qui nous submerge, il est aisé de percevoir que la santé publique est fondée sur deux modalités d’action distinctes :

  • le régime d’exception qui est activé en cas de crise sanitaire comme celle que nous connaissons actuellement et qui organise la réponse à une menace spécifique, y compris en limitant la liberté des individus ;
  • le régime ordinaire qui s’appuie sur des interventions sur les multiples facteurs environnementaux, sociaux et individuels qui conditionnent la santé. Il s’agit ici de créer les conditions de la santé de tous, en référence à une large variété de cultures, de contextes, de rapports individuels et collectifs à la santé. La majorité de ces déterminants de la santé relevant d’autres champs que le système de soin, promouvoir la santé et réduire les inégalités nécessite la mise en œuvre d‘approches intersectorielles cohérentes.

Si les règles et les modes de fonctionnement qui caractérisent ces régimes sont différents, dans les deux cas, les questions éducatives y jouent un rôle majeur. En effet, la santé et l’éducation sont des domaines inextricablement liés. Le niveau d’éducation est l’un des principaux déterminants de la santé des personnes et inversement la santé et le bien-être constituent des conditions nécessaires à la réussite éducative tout au long de la vie. Les données de la recherche montrent qu’il existe un lien étroit entre état de santé et capacité pour une population de trouver, comprendre, évaluer et utiliser les informations pour prendre en charge sa santé (ce que l’on appelle généralement la littératie en santé). Il a été également montré que les inégalités sont de ce point de vue très importantes. Qu’il s’agisse de connaissances, de capacités, de prise de conscience et de compréhension d’enjeux complexes, de jugement critique et de compétences en action, plus d’un tiers de la population en Europe éprouve des difficultés significatives. Nous ne sommes pas tous égaux devant les fake news.

Comment améliorer la santé et réduire les inégalités concrètement et de façon durable sur le terrain, notamment dans les espaces les plus désavantagés, telle est la problématique centrale de la chaire et de sa communauté*. Au-delà de l’observation des comportements (la science des problèmes), il s’agit de renforcer et structurer les dispositifs de production de connaissance sur les organisations qui permettent d’améliorer la santé là où vivent les gens (la science des solutions). Il existe une grande richesse à la fois de pratiques (dans différents milieux et auprès de publics variés) et de données de recherche mais la perspective est souvent ce que l’on appelle le “solutionnisme” – il y a un problème, il y a une bonne solution, nous devons juste l’implanter. Au-delà de cette approche, la chaire et les équipes de recherche qui y sont associées travaillent à identifier les mécanismes de transformation au sein des différents milieux concernés (villes, écoles, clubs sportifs, lieux de travail…). Aujourd’hui, la priorité est d’améliorer la qualité de l’environnement et des services rendus plutôt que de tenter d’implanter une intervention universellement efficace. Autrement dit, au-delà de la science de l’implantation, il s’agit de développer une véritable science de l’amélioration en contexte avec les personnes concernées. On ne fait pas la santé des populations sans elles.

Ce renouvellement des pratiques de santé publique passe par la création de nouveaux écosystèmes de production et de partage des connaissances au service de l’action. C’est ce à quoi la Chaire UNESCO et centre collaborateur OMS « EducationS & Santé » s’attache aujourd’hui, dès lors que l’ambition est d’améliorer la santé de tous et de réduire les inégalités.

Dans le contexte actuel, la chaire est fortement mobilisée à la fois au sein du groupe de travail de la section Promotion de la Santé de l’OMS à Genève et dans la production d’outils pédagogiques et d’accompagnement. Pour plus d’informations : Continuité pédagogique COVID-19 : soutenir les enseignants et les familles

A ce sujet on peut se référer au texte de la société française de santé publique : Une pandémie qui interroge les valeurs de la santé publique. 

Publié par Didier dans Actualités